• Des emplois plein d'avenir (paraît-il)

    Nous pouvons admirer l'imagination de nos dirigeants qui sortent, encore une fois de leur chapeau, la fausse solution des emplois aidés. Ce ne sont plus les emplois jeunes de l'ère Jospin, ce sont désormais des emplois d'avenir. Enfin, paraît-il.

    Une étude de la Dares datant de 2006, indique certes que les emplois-jeunes eurent de bons résultats en terme d'insertion :

    - 63% des bénéficiaires en 1999 furent ensuite embauchées par leur employeur ;

    - 85% obtinrent un CDD ou un CDI dix-huit mois plus tard.

    Mais le simple fait qu'une dizaine d'années après, il faille de nouveau recourir à cette politique montre son échec à solutionner la question du chômage. Il ne s'agit, en vérité, que d'un pis-aller, un cautère sur une jambe de bois. Même sur Rue89 on en convient.

    Cependant, lorsque Rue89 écrit que « ces dispositifs sauvent des milliers de jeunes » et que c'est un argument en leur faveur, c'est une erreur de perspective. Car bien d'autres mesures bien plus profondes seraient à prendre qui, outre qu'elles sauveraient aussi des milliers de jeunes, seraient à même de régler les problènes structuraux de l'emploi en France. 

    Parmi ces mesures on peut citer une véritable réforme de l'enseignement, un assouplissement des licenciements, une baisse des prélèvements fiscaux et donc une réorganisation drastique du fonctionnement de l'État. C'est le minimum.

    En fait, le véritable risque des emplois aidés, c'est qu'ils servent de faire-valoir aux politiques (grâce à nous X jeunes ont trouvé un emploi), les dispensant d'accomplir les difficiles mais salutaires réformes qui s'imposent.


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